UN AVENIR MARITIME
L’histoire de Brest, ouverte sur l’Atlantique se confond depuis le XVIIème siècle avec l’histoire maritime et militaire de la France. C’est une identification forte qu’il faut retrouver et cultiver. La situation géographique de la ville constitue pour nous un atout majeur, l’avenir maritime de Brest sera une priorité du prochain mandat.
Les Brestois veulent retrouver des accès directs à la mer. Redonner une unité à la ville, réunir ses deux rives, voilà aussi ce qui nous fait œuvrer pour une large ouverture de la Penfeld. Il est possible d’y développer des activités nouvelles porteuses d’emplois.
La rade de Brest est unique, ce site hors norme devra nous permettre de développer des activités industrielles nécessitant des équipements maritimes d’exception. L’harmonisation des zones allant de la rade abri au Moulin Blanc au bénéfice d’une zone dédiée aux activités nautiques permettraient de recréer un cœur économique industriel et tertiaire cohérent.
Le site portuaire brestois n’a pas exploité tous ses atouts. Brest doit prendre toute sa place dans les développements militaires planifiés à l’horizon 2030.La Marine est un moteur de l’économie locale à soutenir.
Au-delà du port de commerce à conforter, il convient d’exploiter de nouvelles filières économiques : les Energies Marines Renouvelables, la croisière, la pêche, toujours en s’assurant du respect de l’environnement. Grâce à des opérateurs déjà présents sur le site, Brest doit devenir la station-service de l’Atlantique, pour répondre aux besoins de navires à propulsion plus propre.
L’avenir maritime de Brest porte au-delà de ses ports, de son littoral, l’avenir de l’ouest-breton.

Le port militaire, et les superficies occupées par la Défense, sont devenues extensives par rapport aux forces soutenues ; l’ancien arsenal n’a plus de réelle finalité militaire.
Les infrastructures portuaires civiles importantes sont passées sous la responsabilité de la Région, et se sont trouvées imbriquées au fil de l’eau parmi d’autres structures peu ou pas concernées par le maritime.
La gestion des « ports civils » est désormais dans la compétence de la nouvelle CCIMBO qui regroupe Brest, Quimper et Morlaix, et gère tous les ports en dépendant.
La métropole Brestoise se trouve à l’écart des grands flux touristiques bretons. Même les fêtes maritimes n’ont attiré que 3% de visiteurs hors Bretagne en 2016.
Les principaux flux logistiques portuaires (agroalimentaire notamment) sont touchés par une mutation de leur modèle technique et économique.
Les infrastructures lourdes, comme les grandes formes de radoub sont sous-exploitées ou ne correspondent plus aux besoins actuels qu’ils soient industriels ou touristiques.
Alors que la métropole est propriétaire des ports de plaisance et de la Recouvrance, l’absence d’un véritable projet d’organisation du port pour des activités de plaisance ou touristiques ne permet pas de tirer le meilleur parti de ces équipements.
Il est temps pour Brest de porter une grande ambition pour promouvoir sa façade maritime. L’attractivité économique de Brest est autant en Mer qu’à Terre. Des opportunités existent, Brest Métropole doit les saisir maintenant, qu’il s’agisse de l’éolien flottant, de l’évolution inéluctable vers la propulsion au gaz des navires tant civils que militaires. Sur ces sujets, Brest a des atouts indéniables au travers la détention d’équipements et de compétences. Depuis des décennies, Brest a cultivé une expertise majeure en matière de risques industriels (zone Seveso, culture nucléaire, surveillance de la rade). Brest détient une expérience industrielle dans la maintenance lourde de méthaniers. Or, le virage vers la propulsion au gaz est engagé, ainsi l’armateur breton Brittany Ferries affrète déjà plusieurs navires propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié). Brest peut jouer un rôle majeur dans ce secteur du GNL en prévision de la diminution de la part des hydrocarbures. Ce type de propulsion requiert des protocoles spécifiques de maintenance. Alors Brest peut devenir la station-service de l’Atlantique et allier à la fois le développement économique indispensable pour le bien être des Brestoises et Brestois et l’exigence écologique en investissant vers des solutions décarbonées.
Au-delà de ces sujets industriels, Brest doit soutenir ses pêcheurs, et entretenir sa capacité d’accueil de navires de pêche. Brest peut et doit garder toute sa place dans le mouvement de rationalisation des embarcations et des équipements portuaires, tout particulièrement en cette période de négociation des conditions d’application du Brexit. L’avenir de Brest se joue tant en mer que sur terre, ainsi l’organisation d’une véritable filière algues doit être un objectif du Pays de Brest. La structuration de cette filière est possible, en s’appuyant sur les centres de recherches dédiés au monde marin, de l’UFR de Biologie Marine de Brest, qui est un des sites de recherche des plus importants au monde, en soutenant les initiatives de jeunes pousses innovantes, issues de la formation brestoise. Cette filière constituera le trait d’union entre terre et mer au service d’une nouvelle agriculture respectueuse de l’environnement. Les débouchés en matière agro-alimentaire, d’élevage, de chimie agricole sont prometteurs.
Un autre axe nous apparait comme porteur pour l’avenir de Brest, porte de la pointe bretonne, le tourisme. Pourtant aujourd’hui les touristes ne sont pas correctement accueillis à Brest. Nous considérons que le développement de l’activité touristique doit être un élément majeur du développement économique de la cité du Ponant et en premier lieu le tourisme venant par la voie maritime en favorisant les escales de bateaux de croisières. Cet objectif doit se traduire par des équipements dédiés, tant techniques que d’accueil, par des relais en ville, par la mobilisation de l’ensemble des commerçants et opérateurs du tourisme, pour faire de Brest une escale accueillante. Depuis l’été dernier, la fréquentation des navires est en hausse, accentuons cette dynamique, créatrice de valeur.
Pour accroitre l’attractivité touristique, renforcer le caractère maritime de la cité et offrir un nouvel horizon aux Brestoises et Brestois, nous aménagerons des plages urbaines.
Nos propositions
Nous négocierons l’ouverture complète de la Penfeld pour y développer des activités porteuses d’emplois en prenant en compte les enjeux opérationnels et sécuritaires de la Marine.
Nous mettrons en valeur le patrimoine flottant. Nous examinerons avec la Marine et l’industrie navale la possibilité d’implanter une coque de sous-marin visitable en fond de Penfeld, à l’instar de Cherbourg qui l’a fait avec le Redoutable.
Nous soutiendrons les fêtes maritimes qui doivent rester un évènement majeur. Au-delà de ce rendez-vous quadriennal, la plaisance et le nautisme brestois demeureront une référence familiale et sociale, support idéal aux apprentissages de la vie.
Nous améliorerons les liaisons transrade, en envisageant la mutualisation du service avec la Défense.
Nous créerons des plages urbaines. Nous aménagerons le domaine maritime de la ville pour faciliter l’accès à la mer, avec pontons, cabines, douches, etc..
Nous concrétiserons la société portuaire dont nous venons de voter la préfiguration, pour en faire un outil de promotion de nos espaces portuaires, comme nous l’avons proposé depuis des années.
Nous favoriserons les synergies et mutualisations d’équipements entre les différents domaines industriels, touristiques, de la pêche, mais aussi en accompagnant le développement d’un nouvel équilibre entre le port militaire et les ports civils notamment en favorisant les mutualisations.
Nous ambitionnons de faire de BREST, une station service de l’Atlantique, dans le cadre de l’évolution des navires au GNL, plus respectueux de l’environnement.
Nous favoriserons l’installation de grands acteurs industriels dans les domaines de l’éolien flottant.
Nous soutiendrons l’accueil d’escales de croisières à Brest, avec l’objectif de les doubler. Nous viserons aussi à attirer des départs et arrivées de croisières.
Nous soutiendrons le développement de filières industrielles comme la déconstruction, opérées par des entreprises de taille intermédiaire dans le domaine.
Nous reprendrons contact avec la Région qui a décidé de financer un élévateur à bateaux d’une capacité de 250 tonnes, inférieure aux demandes des acteurs locaux.